Made in Québec

On a tous des sources d'inspiration différentes. Cela peut être un film (notez que côté napoléonien, les films d'époque restent relativement rares...), des photos, un livre, une illustration.
Ensuite, on a tous des personnes qui nous impressionnent de part la qualité de ce qu'ils entreprennent.

A ce titre, Shepherd Paine est un nom qui revient souvent.

Pour ma part, j'ai un ami dont le "travail" m'a toujours laissé sur le cul (si vous me passez l'expression. Merci, je savais pouvoir compter sur vous).
Cet ami, originaire du Québec est d'une créativité de dingue...
Non seulement ses sujets sont inspirés et inspirant, mais il ne se contente pas de balancer des figurines sur un décor en espérant que la magie opère toute seule.
Non-non-non-non !!!! Tout est document et expliqué/motivé.

Exemple ci-dessous.
Ce diorama s'appelle : LE CHAMP D'ASILE - TEXAS 1818

Tout ce qui suit n'est pas de moi mais de Salaberry.

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LA SCÈNE

Janvier 1818.
Une centaine de vétérans de l’empereur qui ont gagné l’Amérique après Waterloo viennent s’implanter au Texas, alors zone inhabitée mais âprement disputée par les États-Unis et l’Espagne.
Appelée «  le Champ d’asile », leur colonie n’a rien d’une entreprise agricole.
Située sur les rives du Rio Trinidad, c’est en réalité un véritable camp retranché ayant à sa tête le général Charles Lallemand, héros des campagnes de l’Empire dorénavant chef de flibustiers.

Sûrs de n’être que l’avant-garde d’un corps d’élite, Lallemand et ses hommes comptaient en fait sur la venue imminente de milliers d’autres vétérans napoléoniens alors en Amérique pour les renforcer, une fois leur tête de pont établie sur la rive du Rio Trinidad.

À partir de là, Lallemand et son armée pourraient foncer sur le Mexique pour mettre la main sur les mines de San Luis de Potosi, et financer à coup de lingots d’argent l’évasion de Napoléon, alors captif  à Sainte-Hélène.
Leur but ultime : installer « leur » empereur libéré sur un nouveau trône qui serait construit à partir des possessions espagnoles du Mexique alors en proie à l’insurrection.

La colonie texane du Champ d’asile ne devait être que la première phase de ce vaste plan.
Il n’y en aura pas de seconde.

Arrivés en janvier 1818 dans l’île de Galveston, Lallemand et sa troupe vont s’installer peu après sur les rives du Rio Trinidad. Là, les colons/flibustiers attendront les renforts promis par Lallemand.
Or, personne ne viendra.

Il y aura bien quelques Amérindiens qui assureront une partie de l’approvisionnement de la colonie en denrées locales, mais bientôt le rêve tournera au cauchemar.

En peu de temps, le Champ d’asile se disloquera au fil des querelles, des duels entre colons, et des désertions. Cinq mois après leur implantation, après avoir subi la faim, les privations de toutes sortes, le climat sans pitié, les serpents et les Amérindiens cannibales qui rôdent parfois tout près, Lallemand et sa troupe vont plier bagage car les Espagnols sont en route pour les assiéger.

Les colons du Champ d’Asile regagneront la côte du Golfe du Mexique à la fin de l’été 1818.
La fin de l’été, saison des ouragans…
Une tempête aux proportions bibliques balaiera leurs restes quelques semaines plus tard.
Les survivants regagneront de peine et de misère La Nouvelle-Orléans.

Deux mois plus tard, les Espagnols vont brûler le camp fortifié, incinérant le champ d’Asile pour de bon.

C’est de cette histoire que m’est venue l’idée d’un diorama.

LE DIORAMA

Cette histoire de Français au Texas me suit depuis un bon bout de temps.
J’ai voulu faire une scène de troc entre Amérindiens et colons français.
Au fil de mes recherches, j’ai appris que des enfants se trouvaient sur les lieux.
J’ai voulu intégrer tout ça dans une scène avec un élément aquatique.
J’ai poussé à partir de là.
Un litre de résine plus tard, c’est ce que ça donne."











Je tâcherai d'en poster d'autres ici, mais vous trouverez toute ses œuvres ici :
http://fshf.forumactif.com/

 

Commentaires

  1. Vraiment sympa cette scène... Elle est criante de réalité. Merci pour ce partage 👍

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  2. très beau, merci de partager, Thomas, Paris

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