Orléans durant l'Empire - la suite
Vous l'avez peut-être lu dans des articles précédents sur ce même blog, j'ai effectué quelques recherches sur ce qui s'est passé à Orléans et dans le Loiret durant le Premier Empire.
Pour mémoire au début de l'année 1814 l'armée du Prince de Schwarzenberg et plus particulièrement les troupes du Généralissime Platov, sous les ordres du général Seslavine sont arrivée dan le Loiret et ont participé à 2 combats, l'un à Châteauneuf sur Loire et l'autre aux environs de Saint Jean de Braye.
J'ai voulu savoir si ce combat à Saint Jean de Braye avait occasionné des pertes aux troupes en garnison à Orléans et je me suis donc penché sur les archives municipales et l'état civil.
Le combat s'est déroulé le 18 février 1814, et j'ai donc commencé mes recherches à cette date.
3 soldats sont morts à cette date mais ils étaient entré à l'hôpital bien avant, donc ils n'avaient pas de rapport avec le combat. J'ai donc cherché en fonction de la date d'entrée à l'hôpital.
Le combat étant à 4 lieues d'Orléans, les blessés éventuels ont dû être rapatriés en ville entre le 18 et le 20.
Cela fait 8 sujets potentiels. Voyons cela.
le premier fait partie de la Garde Impéirla, 1 est au 155ème de ligne, 1 au 156ème, 2 au 4ème de ligne, 1 au 60ème de ligne, 1 au 113ème de ligne et le dernier au 4ème de dragons.
Le 4ème dragons était présent et a combattu à St Jean de Braye tout comme le 155ème.
Cela nous fait donc 2 victimes potentielles de ces combat.
Malheureusement l'acte de décès ne portant pas mention de la cause, impossible de savoir si ces hommes ont été blessés par les russes ou s'ils sont mort de cause moins brutale.
Au delà du fait d'avoir trouvé ceci, une chose m'a frappée.
Entre le 1er et le 28 février 1814, on enregistre pas moins de 87 décès de soldats à Orléans.
Parmi ces soldats, 2 régiments sont plus particulièrement représentés. il s'agit du 155ème et du 113ème régiment d'infanterie de ligne.
En faisant quelques recherches, j'ai trouvé que le bataillon de dépôt du 113ème était basé à Orléans, ce qui explique que nombre de ses soldats soient présents sur l'état civil de la ville.
Le 113ème de ligne est ré-organisé en 1809 et est envoyé en garnison à Orléans la même année.
La base de recrutement de ce régiment est italienne. ses soldats sont en effet originaires des départements de la Méditerrané, de l'Arno, de l'Ombrone, de Trasimène et de Rome.
Avant d'aller plus loin avec ces soldats, regardons l'état des hôpitaux de la ville à cette époque.
Il en existe 3. l'Hospice Saint Charles, l'Hôpital Général et l'Hôtel Dieu.
Aucun de ces 3 hôpitaux n'existent encore de nos jours mais on peut encore retrouver leur traces.
L'Hôpital Général est construit en 1675, sous Louis XIV, rue Porte Madeleine, sur l’emplacement de l’arsenal de la ville. C’est avant tout un lieu d’enfermement, accueillant les mendiants, vagabonds et errants de plus en plus nombreux en Orléanais.
L’Hospice Saint Charles est quant à lui sur la rive sud de la Loire, sur la commune actuelle de Saint Jean le Blanc.
C'est le bâtiment portant le #12 sur la carte ci-dessus. Il est construit sur la base d'un ancien bastion anglais en 1429 et sera transformé en couvent, puis en hospice en cas de besoin et enfin en caserne.
Vous y trouverez maintenant ce superbe bâtiment......
Enfin, l'Hôtel Dieu. ce bâtiment est érigé à proximité de la cathédrale Saint Croix aux alentours du 9ème siècle.Il accueille les pauvres malades, les femmes en couches, les enfants abandonnés et les infirmes.
Il sera détruit en 1849.
Les soldats en garnison ou de passage seront tous admis à l'Hôtel Dieu alors que les habitants d'Orléans et de ses environs mourront à l'Hôpital Général.
En fonction des afflux massifs de blessés venant du front -comme à partir de mars 1814- l’Hospice Saint Charles accueillera son lot de mourants en uniforme.
La ville d'Orléans, afin d’accueillir tous ces soldats disposait de plusieurs casernes. La plupart ont disparut où ont simplement changé de rôle.
On distinguera la caserne du Séminaire, la caserne de la Place de l’Étape, la caserne des Buttes.
La caserne de la Place de l’Étape a porté plusieurs noms. Caserne Jean Jacques Rousseau, puis de l’Étape et enfin Duportail.
Elle est située à proximité de l'actuelle Place de l’Étape où se trouve la mairie d'Orléans.
Durant l'Empire, elle accueillera le 155ème régiment d'infanterie de ligne, mais également le 28ème régiment de chasseurs à cheval, eux aussi de recrutement italien.
La caserne du Séminaire.
Elle est située rue Dupanlou là où se trouve actuellement le collège Jeanne d'Arc.
C'est le lieu de casernement du 113ème de ligne.
A noter que le 113ème a également été affecté à la caserne Saint Charlesjusqu'en 1811, en plus de celle du Séminaire. La caserne Saint Charles se trouve au même endroit que l'hospice du même nom.
La caserne des Buttes.
C'est l'affectation de la compagnie de réserve d'Orléans, dite "des buttes". elle se situe aux environs du faubourg Madeleine. elle tient son nom des buttes de terres qui y étaient élevées jadis et qui servait de lieu d'entrainement aux archers.
Elle se trouvait dans le quartier des Carmes, derrière l'actuel Hôpial Madeleine. Ce quartier a beaucoup évolué depuis le cadastre des années 1830, nombre de rues ayant été amalgamées au site de l'hôpital.
Voici une carte du centre d'Orléans et de ses casernes
On y voit clairement la caserne de l’Étape. le Séminaire est le bâtiment en U en haut à droit de la carte.
Le bâtiment juste devant la cathédrale est l'Hôtel dieu dont je vous parlais plus tôt.
Une fois tout ceci fixé, revenons aux soldats.
J'ai continué mes recherches en relevant de façon systématique d'une part les soldats décédés à Orléans durant l'Empire, et d'autres part les soldats orléanais décédés durant les guerres de l'Empire et les prisonniers de guerre.
Le 1er trimestre de 1810 est terminé, ainsi que tout 1811, 1812, 1813 et le premier trimestre de 1814.
A ce jour, mes relevés comprennent 768 soldats...
A suivre donc...
Pour mémoire au début de l'année 1814 l'armée du Prince de Schwarzenberg et plus particulièrement les troupes du Généralissime Platov, sous les ordres du général Seslavine sont arrivée dan le Loiret et ont participé à 2 combats, l'un à Châteauneuf sur Loire et l'autre aux environs de Saint Jean de Braye.
J'ai voulu savoir si ce combat à Saint Jean de Braye avait occasionné des pertes aux troupes en garnison à Orléans et je me suis donc penché sur les archives municipales et l'état civil.
Le combat s'est déroulé le 18 février 1814, et j'ai donc commencé mes recherches à cette date.
3 soldats sont morts à cette date mais ils étaient entré à l'hôpital bien avant, donc ils n'avaient pas de rapport avec le combat. J'ai donc cherché en fonction de la date d'entrée à l'hôpital.
Le combat étant à 4 lieues d'Orléans, les blessés éventuels ont dû être rapatriés en ville entre le 18 et le 20.
Cela fait 8 sujets potentiels. Voyons cela.
le premier fait partie de la Garde Impéirla, 1 est au 155ème de ligne, 1 au 156ème, 2 au 4ème de ligne, 1 au 60ème de ligne, 1 au 113ème de ligne et le dernier au 4ème de dragons.
Le 4ème dragons était présent et a combattu à St Jean de Braye tout comme le 155ème.
Cela nous fait donc 2 victimes potentielles de ces combat.
Malheureusement l'acte de décès ne portant pas mention de la cause, impossible de savoir si ces hommes ont été blessés par les russes ou s'ils sont mort de cause moins brutale.
Au delà du fait d'avoir trouvé ceci, une chose m'a frappée.
Entre le 1er et le 28 février 1814, on enregistre pas moins de 87 décès de soldats à Orléans.
Parmi ces soldats, 2 régiments sont plus particulièrement représentés. il s'agit du 155ème et du 113ème régiment d'infanterie de ligne.
En faisant quelques recherches, j'ai trouvé que le bataillon de dépôt du 113ème était basé à Orléans, ce qui explique que nombre de ses soldats soient présents sur l'état civil de la ville.
Le 113ème de ligne est ré-organisé en 1809 et est envoyé en garnison à Orléans la même année.
La base de recrutement de ce régiment est italienne. ses soldats sont en effet originaires des départements de la Méditerrané, de l'Arno, de l'Ombrone, de Trasimène et de Rome.
Avant d'aller plus loin avec ces soldats, regardons l'état des hôpitaux de la ville à cette époque.
Il en existe 3. l'Hospice Saint Charles, l'Hôpital Général et l'Hôtel Dieu.
Aucun de ces 3 hôpitaux n'existent encore de nos jours mais on peut encore retrouver leur traces.
L'Hôpital Général est construit en 1675, sous Louis XIV, rue Porte Madeleine, sur l’emplacement de l’arsenal de la ville. C’est avant tout un lieu d’enfermement, accueillant les mendiants, vagabonds et errants de plus en plus nombreux en Orléanais.
L’Hospice Saint Charles est quant à lui sur la rive sud de la Loire, sur la commune actuelle de Saint Jean le Blanc.
C'est le bâtiment portant le #12 sur la carte ci-dessus. Il est construit sur la base d'un ancien bastion anglais en 1429 et sera transformé en couvent, puis en hospice en cas de besoin et enfin en caserne.
Vous y trouverez maintenant ce superbe bâtiment......
Enfin, l'Hôtel Dieu. ce bâtiment est érigé à proximité de la cathédrale Saint Croix aux alentours du 9ème siècle.Il accueille les pauvres malades, les femmes en couches, les enfants abandonnés et les infirmes.
Il sera détruit en 1849.
Les soldats en garnison ou de passage seront tous admis à l'Hôtel Dieu alors que les habitants d'Orléans et de ses environs mourront à l'Hôpital Général.
En fonction des afflux massifs de blessés venant du front -comme à partir de mars 1814- l’Hospice Saint Charles accueillera son lot de mourants en uniforme.
La ville d'Orléans, afin d’accueillir tous ces soldats disposait de plusieurs casernes. La plupart ont disparut où ont simplement changé de rôle.
On distinguera la caserne du Séminaire, la caserne de la Place de l’Étape, la caserne des Buttes.
La caserne de la Place de l’Étape a porté plusieurs noms. Caserne Jean Jacques Rousseau, puis de l’Étape et enfin Duportail.
Elle est située à proximité de l'actuelle Place de l’Étape où se trouve la mairie d'Orléans.
Durant l'Empire, elle accueillera le 155ème régiment d'infanterie de ligne, mais également le 28ème régiment de chasseurs à cheval, eux aussi de recrutement italien.
La caserne du Séminaire.
Elle est située rue Dupanlou là où se trouve actuellement le collège Jeanne d'Arc.
C'est le lieu de casernement du 113ème de ligne.
A noter que le 113ème a également été affecté à la caserne Saint Charlesjusqu'en 1811, en plus de celle du Séminaire. La caserne Saint Charles se trouve au même endroit que l'hospice du même nom.
La caserne des Buttes.
C'est l'affectation de la compagnie de réserve d'Orléans, dite "des buttes". elle se situe aux environs du faubourg Madeleine. elle tient son nom des buttes de terres qui y étaient élevées jadis et qui servait de lieu d'entrainement aux archers.
Elle se trouvait dans le quartier des Carmes, derrière l'actuel Hôpial Madeleine. Ce quartier a beaucoup évolué depuis le cadastre des années 1830, nombre de rues ayant été amalgamées au site de l'hôpital.
Voici une carte du centre d'Orléans et de ses casernes
On y voit clairement la caserne de l’Étape. le Séminaire est le bâtiment en U en haut à droit de la carte.
Le bâtiment juste devant la cathédrale est l'Hôtel dieu dont je vous parlais plus tôt.
Une fois tout ceci fixé, revenons aux soldats.
J'ai continué mes recherches en relevant de façon systématique d'une part les soldats décédés à Orléans durant l'Empire, et d'autres part les soldats orléanais décédés durant les guerres de l'Empire et les prisonniers de guerre.
Le 1er trimestre de 1810 est terminé, ainsi que tout 1811, 1812, 1813 et le premier trimestre de 1814.
A ce jour, mes relevés comprennent 768 soldats...
A suivre donc...
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